Une société en déclin ?
Quelle est donc cette société où l’on permet à des insensés décérébrés de s’occuper encore de l’éducation de leurs enfants. Dernier épisode en date, ce « géniteur » (je n’ose employer le terme de père tant il ne peut s’appliquer à ce type d’individu), qui a agressé un éducateur sportif pour le simple fait que celui –ci aura sanctionné l’inconduite de son rejeton. Le mioche, un pur produit d’une éducation malsaine prodiguée par un butor, vexé par une remontrance de l’éducateur sportif pendant un match, a répondu par un geste désobligeant et irrespectueux. Il est vrai que ce type d’individus, peu expert en expression orale, ne connait que la primitive expression gestuelle. L’éducateur sévira alors en excluant son joueur du terrain. Et c’est la que le géniteur intervient. Vexé de voir ainsi son pauvre petit rejeton mis au ban d’un monde méchant qui lui en veut, celui – ci admoneste son éducateur sportif et, très vite à cour d’argument, lui administre un coup de tête. C’est curieux de constater d’ailleurs que les têtes bien vides sont souvent les plus agressives. Résultat, un éducateur sportif souffrant de multiples contusions et ayant perdu une dent. Le mieux, c’est que le butor, en plus d’être un rustre de première volée, est également d’une lâcheté incommensurable puisque malgré une vingtaine de témoignages à son encontre, il niera longtemps son implication dans ce pugilat. Un véritable exemple de courage pour le fiston !
Je me rappelle m’être fait réprimander dans ma prime jeunesse, parce que j’avais manqué de respect à un instituteur. De retour chez moi, j’eu droit à la double peine, mon père m’inculquant à sa manière, le respect d’autrui. C’était au temps vaillant où être parent était un sacerdoce mûrement réfléchi et non une assurance financière. Car 30 années plus tard, les pseudo – pères à l’orgueil mal placé illustrent bien le mal de ce siècle. Bénir l’irrespect de leurs progènitures jusqu’à pratiquer le pugilat contre tous censeurs est un comportement qui tend hélas à se généraliser. L’incident du stade héninois n’étant qu’une illustration locale d’un mal de plus en plus étendu dans notre société : la décadence des mœurs. Des parents pondeurs n’assumant plus leur rôle de pédagogue devenant que de simples transmetteurs de notions d’hyper – individualisme égoïste. Une communauté qui en arrive à un point où les aînés ne transmettent aucunes valeurs n’est plus qu'une société décadente ! Rome ne s’en est toujours pas remise !
Le comité local